Les eurodéputés demandent aux Etats membres "d'atteindre, à l'horizon 2020, l'objectif de 30 % de produits biologiques, issus d'achats locaux, régionaux et de circuits d'approvisionnement courts, dans les commandes de restauration collective administrative". Pour ces parlementaires, "les institutions européennes sont appelées à montrer l'exemple, en assurant que leurs offres de restauration collective comportent une part significative d'aliments d'origine biologique et issus de circuits courts".
Ils appellent en outre la Commission européenne à modifier le règlement européen nº 1306/2013 portant sur le régime d'aide à la distribution de fruits et légumes, de bananes et de lait dans les établissements scolaires, afin de rendre obligatoire l'origine biologique de l'ensemble de ces produits et de promouvoir des achats locaux ou régionaux, et les circuits d'approvisionnement courts.
Selon un sondage Ifop réalisé en 2016, 76% des Français sont favorables à l'introduction du bio dans les cantines, alors que le Sénat a retardé l'entrée en vigueur du seuil de 20% dans la restauration collective publique en 2020 dans le cadre du projet de loi Egalité et citoyenneté examiné le 4 octobre dernier.
Sur les 29 millions d'hectares de terres agricoles françaises, 400.000 hectares suffisent pour approvisionner en bio les cantines à hauteur de 20%, souligne l'association Agir pour l'environnement, qui a lancé le 15 octobre une campagne visant à interpeller les maires pour connaître le niveau d'approvisionnement en bio dans les cantines de leur commune.